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Bien-être animal

Bien-être animal et abattage rituel​

Au XVIIIème siècle​, la bourgeoisie ne supportait pas la mise à mort des animaux sur la place publique . ​C’est finalement la gêne humaine plutôt que la douleur animale qui était en question​ . « Très généralement, les analyses de personnes supposées savoir concluent qu’en fait rien n’est certain concernant l’étourdissement préalable à la saignée; mais qu’en tout état de cause, le spectacle de la saignée directe est si violent, si pénible pour le regard humain, qu’il convient de l’épargner aux hommes, quoi qu’il en soit pour l’animal. Ce que l’étourdissement supprime le plus sûrement, c’est donc le malaise. » Noémie Vialles

C’est finalement l’intérêt de l’homme plus que celui de l’animal qui est en jeu ​. La douleur n’est pas seulement fonction de l’importance du dommage corporel.
L’abattage rituel n’est donc pas forcément synonyme d’une plus grande souffrance parce que « plus spectaculaire ».
Par ailleurs la plus part des études « comparent » la souffrance causée par la saignée avec et sans étourdissement, mais rare sont celles qui incluent la souffrance causée par l’étourdissement.

​La notions de bien-être ​animales repose sur cinq principes :

​a) l’absence de faim et de soif,
​b) le confort physique,
​c​ ) la bonne santé et l’absence de blessure ou de douleurs,
​d​) la possibilité d’exprimer le comportement normal de l’espèce,
​e​) l’absence de peur et de détresse.

Autant de paramètres qui, lors d’un abattage en condition industrielle, est généralement très difficile à évaluer.

Dans le cas de l’abattage rituel, c’est la nociception qui est au centre des études proposées par les différents scientifiques.
Ce concept fait référence au système nerveux de l’animal qui déclenche une sorte « d’alarme » dès lors qu’un organe ou une partie du corps subit une « attaque ».

Toutefois, il n’est pas inutile de rappeler la difficulté à « mesurer » la souffrance animale​ :

Il est à noter que les scientifiques ne disposent pas d’outils pour mesurer directement l’état mental, y compris l’état de conscience.

Il est donc très complexe d’interpréter des résultats quels qu’ils soient en termes de douleur animale. Nous sommes, en réalité le plus souvent, confrontés à des appréciations humaines basées sur des éléments d’analyse objectifs, mêlés à des éléments subjectifs.

Le bien-être animal est une notion associée au point de vue selon lequel toute souffrance animale inutile devrait être évitée. La notion concerne l’amélioration de la condition animale dégradée par l’utilisation et l’exploitation des animaux par les êtres humains. Les Britanniques sont les précurseurs du bien-être animal désigné par animal welfare qui va bien au-delà de la notion de « bien-traitance ». Ce point de vue s’applique avant tout aux animaux domestiques, qu’ils soient exploités comme source de nourriture, comme source d’autres produits animaux, comme force de travail, comme objets de recherche biologique ou encore comme animaux de compagnie.

Contrairement aux partisans des droits des animaux, les défenseurs du bien-être animal préfèrent mettre l’accent sur la moralité de l’action (ou inaction) de l’humain vis-à-vis de l’animal et non sur le statut, philosophique ou juridique, de ce dernier. Pour cette raison, les organisations de défense du bien-être animal utilisent parfois le mot humain dans leur nom ou dans l’affirmation de leur point de vue.

L’Union européenne a mis en place différentes législations concernant le bien-être animal dès 19867. Différentes directives apportent des règles de protection des poules pondeuses (en 1986 puis 1988), des veaux et porcs (en 1991), et en 1998 la directive 98/58/CE du Conseil sur la protection des animaux dans les élevages a établi des règles générales concernant la protection des animaux, quelle qu’en soit l’espèce.

Bien-être animal en pratique

Principe de bien-être

Le gouvernement du Royaume-Uni a missionné en 1965 le professeur Roger Brambell pour enquêter sur le bien-être des animaux de l’élevage intensif, en partie pour répondre aux problèmes soulevés dans le livre publié en 1964 par Ruth Harrison (en), Animal machines. Sur la base du rapport du professeur Roger Brambell, le gouvernement britannique a alors créé en 1967 le Farm Animal Welfare Advisory Committee (Comité consultatif sur le bien-être des animaux de ferme), qui devint le Farm Animal Welfare Council en 1979. Les premières lignes directrices du comité recommandèrent que les animaux aient la possibilité de se retourner, de se nettoyer, de se lever, de se coucher, et d’étendre leurs membres.

C’est à partir de celles-ci qu’ont été élaborées depuis les cinq besoins fondamentaux de l’animal :

Cinq besoins fondamentaux 

1. Absence de douleur, lésion ou maladie.
2. Absence de stress climatique ou physique.
3. Absence de faim, de soif ou de malnutrition.
4. Absence de peur et de détresse.
5. Possibilité d’exprimer des comportements normaux, propres à chaque espèce.

Les experts de l´Institut national de recherche agronomique (INRA, France) ont publié un rapport pour tenter d’identifier et de limiter la douleur chez les animaux d’élevage. Ils y écrivent : « Pour tenter d’évaluer ce que peut être la douleur d’un animal d’une espèce donnée, la recherche a utilisé des critères portant sur les structures nerveuses (présence ou non d´un cortex télencéphalique frontal, limbique, cingulaire…) et sur les capacités comportementales émotionnelles et cognitives. L´anatomie comparée des structures du système nerveux central et des capacités comportementales des espèces font admettre que les mammifères ressentent la douleur. La question de l’existence de la douleur est posée pour les oiseaux, les poissons et pour les mollusques céphalopodes marins. »

Transport des animaux en Europe

Le 13 décembre 1968 fut signée à Paris la Convention européenne sur la protection des animaux en transport international, qui réglemente le transport des animaux domestiques. La CITES gère les droits de détention des animaux sauvages.

– Convention européenne sur la protection des animaux en transport international

Le 22 décembre 2004 l’union européenne a effectué une refonte totale des règles en matière de bien-être des animaux pendant leur transport. Dans cette nouvelle réglementation, elle identifie tous les intervenants et leurs responsabilités respectives, elle renforce les mesures de surveillance et prévoit des règles plus strictes pour les longs trajets et les véhicules utilisés.

– Règlement (CE) no 1/2005 du Conseil, du 22 décembre 2004, relatif à la protection des animaux pendant le transport.
– Mémento sur le transport d’animaux vivants sur routes
– L’union européenne a également mit en place un système appelé TRACES, (TRAde Control and Expert System) qui assure la traçabilité et le contrôle de l’ensemble des produits d’origine animale et des animaux vivants lors de leurs mouvements et importations en Europe.

Néanmoins, certaines organisations de protection des animaux, notamment le PMAF, dénoncent les conditions de transports des animaux sur de longues distances, parfois d’un pays à un autre pour des raisons économiques, pour être engraissés ou abattus.

La Suisse quant à elle, n’autorise pas le transit d’animaux de boucherie vivants, par route, en provenance de l’Europe sur son territoire, en raison des lois plus contraignantes en la matière édictées par la Suisse.

Bien-être animal ou droits des animaux ?

Dans la défense des intérêts des animaux, on peut distinguer deux grandes philosophies : celle défendant un plus grand bien-être animal, et celle réclamant des droits pour les animaux. Ces deux points de vue correspondent à deux conceptions éthiques plus générales :

– les déontologistes fondent la morale sur des droits et réclament donc des droits pour les animaux ;

– les conséquentialistes jugent simplement une action ou une inaction à travers ses conséquences. En particulier, les utilitaristes la jugent selon ses conséquences en termes de bien-être. La notion centrale pour eux sera donc le bien-être animal.

Les défenseurs du bien-être animal jugent souvent que le point de vue droits des animaux va trop loin à certains égards : le bien-être animal ne nécessite pas forcément l’élimination complète de toute utilisation des animaux, notamment comme animaux de compagnie. Ils défendent plutôt l’idée que les humains ont une responsabilité morale à l’égard des animaux, celle de minimiser leurs souffrances.

Le clivage entre conséquentialistes et déontologistes recoupe souvent un autre clivage, celui entre les abolitionnistes (partisans de l’abolition de toute forme d’exploitation des animaux) et les réformistes (qui luttent pour améliorer la condition animale sans forcément remettre en cause toute forme d’exploitation des animaux). La défense du bien-être animal coïncide souvent avec la position réformiste.

Aussi certains défenseurs de droits des animaux considèrent-ils que le point de vue bien-être animal est incohérent et inacceptable moralement.

Certains groupes de défense de droits des animaux, tels que PETA, choisissent de soutenir des mesures réformistes pour alléger la souffrance animale dans l’immédiat, en attendant le jour où il sera mis fin à toute forme d’exploitation animale.

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     A.  Positions religieuses

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  LES DROITS DES ANIMAUX EN ISLAM, CRÉATURES DE DIEU

L’islam impose de respecter les droits des animaux et leurs besoins physiologiques, comme pour toute autre communauté.

La miséricorde en Islam, s’étend à toutes les créatures de Dieu – Le bien être animal en islam est garantit.

« Et Il a créé, pour vous, les bestiaux dont vous faites des vêtements chauds, dont vous retirez divers profits et dont vous mangez, aussi. Ils vous paraissent beaux quand vous les ramenez, le soir, de même que le matin, lorsque vous les menez au pâturage. Et ils portent vos fardeaux vers un pays que vous n’atteindriez [autrement] qu’avec peine. Vraiment, votre Seigneur est Compatissant et Miséricordieux. Et (Il a créé) les chevaux, les mulets et les ânes pour que vous les montiez, et aussi pour l’apparat. Et Il a créé (d’autres) choses que vous ne connaissez pas. » Sourate 16 An-Nahl (Les Abeilles), Verset 5-8

L’islam reconnaît chez l’animal une conscience évoluée : l’animal est doté d’intelligence, il souffre, connaît et adore Dieu, a conscience de la mort et sera ressuscité comme les humains :

« Pas de bêtes sur la terre, ni d’oiseau volant de ses deux ailes qui ne constituent des nations pareillement à vous; dans le Livre, Nous n’avons absolument pas omis la moindre chose. Et puis vers le Seigneur, ils seront rassemblés » Sourate 6 Al-‘An`âm (Les Bestiaux), Verset 38

« Ne vois-tu pas que tout ce qui sont dans les cieux et en terre ne cessent de proclamer la gloire et la pureté de Dieu, de même les oiseaux qui étendent leurs ailes ? Chacun a sus sa manière de prier Dieu et de proclamer Sa gloire et Sa pureté et Dieu sait parfaitement ce qu’ils font. » Sourate 24 An-Nur (La Lumière), verset 41

Le livre Saint a honoré les animaux en nommant plusieurs Sourates par le nom d’animaux :

« La Vache », « Les Bétails », « Les Abeilles », « Les Fourmis », « L’Araignée », « L’Eléphant ».

Le Prophète  Znalezione obrazy dla zapytania sallallahu alayhi , enseigna le respect des animaux à ses Compagnons, privilégiant certains d’entre eux, notamment pour leur noblesse (le cheval) ou leur pureté (le chat). La préservation des espèces animales a été réalisée dans l’Arche de Noé (Nûh), il y a bien longtemps, par l’ordre d’Allah Le Tout Puissant, sans lequel nous n’aurions pas connu d’animaux dans notre vie actuelle. Ceci est un rappel pour que nous préservions les espèces animales à notre époque.

L’islam interdit formellement toute forme de cruauté envers les animaux, et ce bien longtemps avant l’émergence de divers mouvements de défense des droits des animaux, datant seulement du XIXème siècle.

L’islam exige que les animaux soient traités avec bonté.

Le Prophète  Znalezione obrazy dla zapytania sallallahu alayhi  a décrit le châtiment d’une femme qui avait été envoyée en Enfer à cause de la façon dont elle avait traité une chatte. Elle l’avait enfermée sans la nourrir et avait refusé de la libérer pour qu’elle puisse se nourrir elle-même à l’extérieur. Sahih Al-Boukhari

Le prophète Mohammed  Znalezione obrazy dla zapytania sallallahu alayhi  raconta à ses compagnons l’histoire d’un homme qui, alors qu’il marchait, eut soudain très soif. Ayant trouvé un puits, il descendit à l’intérieur pour étancher sa soif. En remontant, il aperçut un chien qui était si assoiffé qu’il léchait la boue sur le sol. Alors il descendit à nouveau au fond du puits et ramena de l’eau pour le chien. Dieu apprécia tant sa bonne action qu’Il lui pardonna ses péchés. Les compagnons demandèrent :

« Ô prophète de Dieu : sommes-nous récompensés pour nos bonnes actions envers les animaux? » Il répondit : « Pour toute créature vivante, il y a une récompense à qui lui fait du bien. » Sahih Al-Boukhari

Le prophète Mohammed  Znalezione obrazy dla zapytania sallallahu alayhi  dit:

« Il n’y a pas un être humain qui tue sans droit un oiseau, ou un animal plus gros, qui ne sera pas questionné par Dieu au jour du Jugement. » On lui demanda : « Et quel est le droit de l’animal, ô messager de Dieu? » Il répondit : « C’est qu’il l’égorge et en consomme la chair, et non pas qu’il lui coupe la tête tout en jetant le reste. » Rapporté par An-Nasai

Allah (SWT) dit dans le Coran : « Nulle bête marchant sur terre, nul oiseau volant de ses ailes, qui ne soit comme vous en communauté. » Sourate 6 Al An’âm (Les Bestiaux), Verset 38

Les animaux de ferme et de compagnie doivent avoir à leur disposition une alimentation saine et naturelle, et des conditions de vie agréables. Ils doivent également avoir accès à des conditions d’accouplement, d’allaitement, et d’élevage normal de leur progéniture et doivent faire l’objet de soins médicaux en cas de maladie ou d’accident.

Le Prophète  Znalezione obrazy dla zapytania sallallahu alayhi passant près d’un chameau très émacié. Il dit :

« Craignez Dieu à propos de ces animaux qui ne peuvent s’exprimer. Si vous les montez, faites-le de façon convenable [en les mettant en forme pour qu’ils puissent le faire aisément] et si vous les mangez, faites-le de façon convenable [en les nourrissant convenablement pour leur assurer une bonne santé]. » Abou Daoud

Un animal ne doit jamais être battu ou torturé. Le Prophète  Znalezione obrazy dla zapytania sallallahu alayhi  est passé près d’un animal qu’on avait marqué au fer sur le front. Il dit : « Ne savez-vous pas que j’ai maudit celui qui marque son animal sur sa face ou qui le frappe sur sa face? ». Abou Daoud, Sahih Mouslim

Les hommes ne doivent pas frapper les animaux sur la face, car « ils prononcent la louange de Dieu » Ibn ‘Omar rapporte que le Prophète Znalezione obrazy dla zapytania sallallahu alayhi  dit :

« Quand l’un de vous égorge une bête, qu’il l’achève ». Rapporté par Ibn Maja

Selon Ibn ‘Abbas, un homme étendit par terre sa victime alors qu’il aiguisait en même temps sa lame. Le prophète  Znalezione obrazy dla zapytania sallallahu alayhi  lui dit :

« Tu veux donc la tuer deux fois ? Pourquoi n’as-tu aiguisé ta lame avant de l’étendre ? ». Al-Boukhari

Omar vit quelqu’un traîner un ovin par la patte pour l’égorger. Il lui dit :

« Malheur à toi ! Conduis-le à la mort d’une façon gentille ». Rapporté par ‘Abd ar-Razaq

Le prophète Znalezione obrazy dla zapytania sallallahu alayhi  a dit : « Tout ce qu’on coupe d’un animal vivant est considéré comme bête morte ». Rapporté par Ahmad, Abou Dawoud, at-Tirmidhi et al-Hiban

    B.  Positions scientifiques

>> Evaluation du guide de bonnes pratiques d’abattage des bovins en matière de protection animale <<
– Avis de l’Anses Rapport d’expertise collective, Juillet 2013 Edition scientifique

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