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Références scientifiques

References-Scientifiques1

AVANT L’ABATTAGE

1​. L’ELEVAGE 

En plus des problèmes de souffrance engendrée par l’abattage industrialisé des animaux, l’élevage et les conditions de transport posent question. Pendant l’élevage, les volailles sont entassées sans précautions.

les viandes consommées par les musulmans proviennent essentiellement d’élevages industrialisés, dont les conséquences sur la santé ne sont pas clairement déterminées. Les élevages industriels utilisent une longue liste de produits chimiques afin que les animaux puissent, artificiellement, supporter leurs conditions d’élevage et grossir rapidement. Ces substances se retrouvent dans la viande et posent de sérieux problèmes de santé pouvant aller jusqu’au cancer selon certains spécialistes.

​ 2. LE TRANSPORT

Le transport peut être une cause importante de souffrance en particulier lors des longs trajets. Il conviendrait donc d’atténuer au maximum cette souffrance en évitant les entassements excessifs d’animaux dans les camions, trains et bateaux. Les acteurs concernés devraient veiller à un équipement correct destiné à améliorer la ventilation et à réguler la température.

Il est aussi important dans de telle condition de prévoir des possibilités pour les animaux de s’abreuver et éventuellement se nourrir.

Lors des déchargements et chargements les animaux sont souvent maltraités. Il faudrait assurer une formation adaptée au personnel intervenant afin de limiter au maximum ce type de pratique.

Il faut aussi rappeler que les transporteurs d’animaux doivent disposer d’un agrément délivré par les directions départementales des services vétérinaires qui supposent que leurs personnels soient formés et disposent d’un certificat d’aptitude.

​3. MÉTHODES DE CONTENTION

La contention peut avoir un impact important sur le stress des animaux, avant et pendant l’abattage, puisque la conformité des outils de contention peut influer sur la qualité de saignée.

Avant tout, il est important de veiller au bon traitement des animaux lors du chargement dans le box afin de minimiser le stress et la douleur. A ce titre, il faut signaler que les opérateurs doivent avoir fait l’objet d’une formation adaptée aux manipulations pré et post saignée, afin d’atténuer les risques d’erreurs, pouvant causer, stress, douleur, mais aussi accident.

Quelque soit l’outil retenu, il doit de manière préférentielle être suffisamment éclairé et être conçu pour éviter de causer des douleurs à l’animal. Les bords devraient donc être arrondis et le plancher suffisamment adhérents pour limiter les risques de chute. Il n’est par ailleurs pas concevable d’abattre des bêtes dans des box inadaptés à leur taille.

Les volailles devraient par ailleurs, comme c’est le cas pour les autres espèces, être abattues en étant contenues afin d’éviter les battements d’ailes causant stress et douleur à l’animal. Aussi, dans le cas des volailles il est recommandé que le système de contention soit maintenu jusqu’à la mort complète de l’animal.

Une fois la bête installée, la saignée doit être réalisée dans des délais assez courts et éviter par la suite tout contact avec la plaie. Toutefois, l’opérateur devra au préalable s’assurer que la mentonnière maintienne correctement le cou de l’animal tout en laissant un espace suffisamment large pour réaliser le sacrifice et afin d’éviter tout mouvement au moment de la saignée et après celle-ci.

Les animaux ne doivent pas être manipulés avant d’être totalement inconscients.

L’ABATTAGE

​1. ​L’ASSOMMAGE EN QUESTION​

Concernant l’assommage, nous devrons développer d’avantage, puisqu’il s’agit d’un sujet central autant dans le cas de l’abattage rituel qu’en rapport avec la question du bien-être animal

Le pistolet à tige perforante est essentiellement utilisé pour assommer les bovins. Le pistolet est équipé d’une tige qui en activant l’arme soit par une gâchette, soit par contact avec l’animal, doit perforer la boite crânienne. Cette méthode est censée faire perdre conscience à l’animal et ne permet pas la réversibilité du processus. Par réversibilité, nous ferons référence à la capacité de l’animal à reprendre conscience suite à l’application d’un procédé d’assommage. Une méthode irréversible est donc en mesure de tuer l’animal.

Le pistolet à percussion est activé par gâchette et provoque une commotion au point d’impact. Activé par air comprimé ou par une balle à blanc, la puissance du choc est tel que l’animal peut en certaine circonstance ne plus se relever du choc. Cette méthode qui échoue dans plus d’un cas sur trois s’avère donc aussi irréversible, ne garantissant pas le recouvrement de la conscience de l’animal.

La réversibilité du processus d’assommage suppose que l’on puisse garantir (de façon certaine) que l’animal soit en mesure de reprendre conscience suite au choc, et qu’il n’en mourra donc pas ou ne subira pas de dégâts importants provoquant des incapacités handicapantes. C’est la condition pour qu’un tel procédé soit considéré comme licite (halal).

​​Le Dr Grandin affirme que les expériences menées en abattoir sur les bovins assommés à l’aide d’un pistolet à cheville perforante causent des dommages irréversibles provoquant la mort de l’animal.

Concernant l’utilisation du pistolet à percussion, un taux de 30 à 40 % d’échec est généralement constaté lors du premier coup et rend cette pratique inadaptée.

​2.​ L’ÉLECTRONARCOSE EN QUESTION

La problématique de l’assommage pose surtout problème dans le cas de l’électronarcose ​ sur les volailles​.

Plusieurs études prouvent ​la difficulté​ à garantir la réversibilité de l’électronarcose appliquée aux volailles.

Le Dr. Raj (2006), le Dr. Mouchonnière (1999 -2000) ont démontré que le nombre de paramètres à prendre en considération lors de l’assommage des volailles rendent impossible la mise en place d’une procédure fiable. Les saisons, les conditions de transport, les espèces, les races, le sexe, l’hygiène, l’état du matériel (crochets, bac, …) et la salubrité de l’abattoir sont autant de conditions croisées pour déterminer la fiabilité de l’étourdissement. Chacune de ces conditions pouvant avoir une influence sur la vie de la volaille ayant subie l’électronarcose.

L’électronarcose sur les volailles ne peut être considéré comme halal si elle les tue​. C’est d’ailleurs l’avis de l’ensemble des conseils de savants musulmans internationaux.

​L​’électronarcose est pratiquée en plongeant la tête des volailles dans un bac d’eau électrifié. Les volailles sont suspendues tête vers le bas sur une chaîne qui traversent un beau d’eau électrifié.

L’usage de l’électronarcose peut être utilisé sous conditions bien précises. Le recours à cette méthode d’insensibilisation est soumise à un contrôle spécifique à l’abattage rituel. Ce contrôle ​doit ​garantir que l’animal est bien vivant avant son sacrifice rituel conformément aux principes islamiques.

Les tests ​pendant l’abattage rituel ​doivent démontrer la réversibilité du processus d’assommage par l’électronarcose sur l​a volaille​.

La réversibilité du processus de l’électronarcose ​ ​suppose que l’on puisse garantir (de façon certaine) que l’animal soit en mesure de reprendre conscience suite au choc, et qu’il n’en mourra donc pas ou ne subira pas de dégâts importants. C’est la condition pour qu’un tel procédé soit considéré comme licite (Halal).

​L’application de l’électronarcose sur les volailles comporte de multiple risque ​plus ou moins gérable pour garantir le bon fonctionnement du procédé :

« Le contact physique entre les oiseaux très proche sur la chaîne, la variation de la résistance électrique de volatile à volatile, la variation de la profondeur d’immersion (en raison de la taille des oiseaux) ne permettent pas de maintenir des conditions de bien-être satisfaisantes. »

« Les oiseaux peuvent recevoir des chocs électriques au moment d’entrer dans le bain électrifié de l’électronarcose, souvent parce que leurs ailes sont plus basses que leurs têtes, ou parce que l’eau électrifiée déborde du bain. Ces chocs électriques peuvent induire des mouvements d’ailes et par conséquent, la tête de l’animal peut manquer partiellement ou complètement le bain électrifié. La fréquence du phénomène est plus élevée chez les dindes, qui ont des ailes plus larges que les poulets »

3. ​L’EXPOSITION AU DIOXYDE DE CARBONE EN QUESTION​

Il existe une autre technique « d’assommage » des volailles; Par gaz :

​L​’un des critères majeurs de « réussite » (faire perdre conscience à l’animal) de l’assommage par gaz repose sur la durée d’exposition. Or dans le cas des volailles, l’exposition au gaz n’est pas similaire (en durée), c’est pourquoi il existe un risque important de mortalité par assommage.

Les animaux sont convoyés vers une pièce dont la concentration gazeuse est forte où ils seront exposés au gaz pendant un temps variable selon les espèces. La composition du gaz est assez variable, par l’introduction d’argon, de nitrogène ou d’oxygène, et peu avoir des incidences très différentes pouvant aller jusqu’à la mort par suffocation. Le problème majeur de cette méthode réside dans le fait que les animaux ne sont généralement pas exposés au gaz sur une période similaire.

En effet, entre les premières bêtes sortit du caisson pour l’abattage et les dernières, plusieurs dizaines de minutes peuvent s’écouler. Hors l’un des critères permettant d’atténuer l’irréversibilité du processus est de limiter la durée d’exposition .​

Plusieurs scientifiques dénoncent de la même manière la méthode d’assommage par gaz car elles seraient cause de stress important pour les animaux.

Le Dr. Temple Grandin considére que : l’étourdissement au CO2 est plus stressant qu’un étourdissement électrique ou à pistolet appliqué correctement.

Plusieurs problèmes peuvent être rencontrés en abattoir :

– les cadences souvent rapides ne permettent pas d’appliquer le procédé d’étourdissement correctement. De nombreux échecs sont donc constatés – Les outils d’assommage ne sont pas standardisés dans les abattoirs, encore moins les paramètres d’utilisation de l’électronarcose. Les conséquences peuvent donc être très variables d’un site à l’autre et d’une bête à l’autre.

– dans la majorité des cas d’utilisation de l’assommage, à ce jour, nous aboutissons à la mort de l’animal. Les cas permettant un processus réversible sont ​parfois​ difficiles à gérer.

– certaine méthode d’étourdissement peuvent comporter des risques de contamination microbienne interne et/ou externe des parties comestibles et des organes.

– de nombreux cas d’échec sont par ailleurs constatés du fait du manque de formation des opérateurs.

De  nombreux  scientifiques  ont  démontré  que  l’abattage  rituel  était  « la meilleure façon » de mettre à mort un animal :

– « Il n’en est que plus intéressant de souligner qu’il s’est trouvé des protectionnistes assez scrupuleux pour rechercher quel était réellement, pour les animaux eux-mêmes, le procédé le moins douloureux. Dès 1980, à l’initiative de la société de protection des animaux de Saint-Pétersbourg, des études scientifiques furent entreprises, qui conclurent à la supériorité de l’abattage rituel – cacher en l’occurrence – quant au traitement humanitaire des animaux. En bonne logique, le procédé de la saignée directe fut par conséquent adopté par les SPA de Russie et des Etats-Unis d’Amérique. Néanmoins, la plupart des pays d’Europe ont au contraire légiféré dans le sens de l’insensibilisation obligatoire. ​L​es conclusions des premiers travaux ont-elles donc été remises en causes par de nouvelles connaissances ? ». N. V ​ialles, « Une mort indolore ? Remarques et questions autour des procédés d’abattage des animaux de boucherie », Edition Quae, 1999.

– Le Docteur Grandin déclare qu’« il semble que l’animal n’est pas conscient que sa gorge est coupée ».

– Le Prof. Charles Lovett Evans, dit :-  » … l’animal reste calme sans bouger au moment de la coupe, et seulement après une minute ou plus tard que les convulsions commencent. Nous savons que l’animal a perdu sa conscience bien avant. » …« Selon les principes de la physiologie, il est clair que suite à la coupure de vaisseaux aussi large la pression artériel du sang chute, immédiatement, jusqu’à un niveau très bas, de plus avec les artères carotides coupées, une grande partie de l’alimentation sanguine du cerveau est perdu immédiatement et il en résulte une perte immédiate de la conscience. Estimer que l’animal souffre est, à mon avis, absurde. Je considère que la méthode est équivalente aux autres méthodes».

– Le Professeur Leonard Hill affirme qu’aucune mort ne puisse être plus clémente, en prenant en compte que l’animal contrairement à l’homme, n’a pas de connaissance ou de peur de la mort imminente.
« Une évaluation récente de la méthode islamique d’abattage », Dr K​atme 1986​

– Le rapport de l’EFSA évoque les effets bénéfiques de l’abattage rituel concernant un autre aspect, l’évacuation du sang : « Il a également été signalé que les résultats de l’abattage sans étourdissement préalable permettent une évacuation maximum du sang (45% du volume sanguin total ​)​.»

 Welfaire aspects of animal stunning and killing methods” –​ EFSA ​04-027-2004

– Une expérience a été menée en Allemagne, à l’université d’Hanovre, par le Professeur Schultz et le Docteur Hazim : un animal est abattu après assommage, de la façon classique, tandis qu’un autre est abattu par une profonde incision pratiquée dans ses veines jugulaires, sa trachée- artère et son œsophage.

On a pris soin, auparavant, d’implanter sur chacun des deux un électroencéphalogramme et un électrocardiogramme. « Les résultats en ont surpris plus d’un (…). C’est l’animal abattu par la profonde incision qui souffre le moins. Trois secondes après l’incision, l’électroencéphalogramme montre en effet un état de profonde inconscience (qui est provoquée par la faible irrigation sanguine du cerveau, due à l’hémorragie). Six secondes après, l’électroencéphalogramme est plat (et il n’y a donc plus de douleur ressentie par l’animal). Pendant le même temps, le cœur continue à battre, et le corps de l’animal se tend vigoureusement (un réflexe dû au système nerveux), ce qui expulse le sang de façon maximale hors du corps, pour une viande plus saine. »

– « Lorsque l’instrument est bien affûté et le geste est rapide, l’incision ne provoque chez l’animal aucun mouvement de défense et aucune réaction immédiate (…). Au contraire, des mouvements de défense à caractère volontaire ont été observés chez des animaux assommés au moment où le couteau s’enfonce pour trancher les jugulaires et carotides ».

– « L’abattage rituel serait donc le moins stressant des modes d’abattage. Les conclusions de toutes les expérimentations scientifiques convergent vers une certitude solidement étayée : bien réalisé, l’abattage rituel est la façon la plus humaine car la moins traumatisante de mettre à mort un animal pour consommer sa viande » «​ ​l’abattage rituel en France », Dr. S. M-T. Pouillaude-Bardon, thèse de l’école nationale vétérinaire de Toulouse, 1992

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Bien-être animal

Bien-être animal et abattage rituel​ ​Au XVIIIème siècle​, la bourgeoisie ne supportait pas la mise à mort des animaux sur la place publique . ​C’est finalement la gêne humaine plutôt que la douleur animale qui était en question​ . « Très généralement, les analyses de personnes supposées savoir concluent qu’en fait rien n’est certain concernant l’étourdissement préalable à la saignée; mais qu’en tout état de cause, le spectacle de la saignée directe est si violent, si pénible pour le regard humain, qu’il convient de l’épargner aux hommes, quoi qu’il en soit pour l’animal. Ce que l’étourdissement supprime le plus sûrement, c’est donc le malaise. » Noémie Vialles C’est finalement l’intérêt de l’homme …